L’humour comme ressource

«Rire, c’est bon pour la santé.» La plupart des gens le savent. Et encore plus depuis que Johann ­Schneider-Ammann, alors président de la Confédération, a fait le buzz en 2016 en prononçant ces mots à l’occasion de la Journée des malades. La raison de son triomphe international ? Le ton inapproprié – triste et sinistre – qu’il avait adopté. Il aura au moins eu le mérite d’en faire rire plus d’un...

Si vous n’avez pas encore pris de bonnes résolutions en ce début d’année, rire davantage pourrait bien être une idée. Surtout que le manque d’humour n’est pas une fatalité. C’est du moins la conviction de l’un des pionniers de la recherche sur l’humour. Selon le psychologue américain Paul McGhee, des choses simples telles que consommer davantage d’humour, repérer les choses drôles du quotidien ou même apprendre à rire de nous-même, y compris dans les situations stressantes, peuvent renforcer à terme notre sens de l’humour. 

Avoir de l’humour est une qualité toujours plus valorisée dans notre société. Et pour cause. Au-delà des effets bénéfiques sur la santé qu’il induit via le rire, l’humour constitue également une précieuse ressource à mobiliser. Comme le montrent les différentes contributions de ce dossier, l’humour aide par exemple à mieux réguler et gérer ses émotions dans des situations difficiles. Et dans le cadre d’une thérapie, l’humour peut ouvrir de nouvelles perspectives et aider à surmonter des peurs et développer sa confiance. Chacun-e a la capacité de produire de l’humour et de l’apprécier. Il serait donc dommage de s’en priver. Rien ne sert toutefois de chercher à l’instrumentaliser. La démarche doit se faire dans l’écoute, le respect et la bienveillance.