Tous les cantons ont fixé un tarif homogène
Les cantons ont globalement suivi la proposition de la FSP, des associations de psychologues, de H+ Les Hôpitaux de Suisse, de la communauté d’achat HSK et de curafutura de fixer le tarif provisoire de la psychothérapie psychologique dans l’assurance de base à 2,58 francs par minute ou 154,80 francs par heure, en appliquant la structure tarifaire proposée. La proposition d’un tarif plus bas de la part de santésuisse et CSS n’a trouvé aucun écho auprès des gouvernements.
La FSP se réjouit des décisions prises dans les cantons. « Nous sommes reconnaissants que les gou-vernements aient compris nos revendications. Nous nous engagerons pour que le tarif définitif soit approprié », confie Yvik Adler, coprésidente de la FSP.
Pour réussir à l’avenir à combler les lacunes de prise en charge psychothérapeutique, des efforts supplémentaires sont nécessaires. « Le tarif définitif, qui sera négocié à l’issue de la période transi-toire, doit être suffisamment élevé pour que les psychothérapeutes puissent exercer leur activité exigeante et que le changement de modèle permette effectivement de lutter contre les lacunes de prise en charge psychothérapeutique », précise Stephan Wenger, coprésident de la FSP.
Formation postgrade : la FSP salue la proposition de l’OFSP
L’OFSP a récemment mis en consultation une proposition dans laquelle il souhaite reconnaître d’autres institutions pour adultes (celles de catégorie C) comme établissements de formation post-grade, en plus des institutions de catégorie A et B selon l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue ISFM (comme les hôpitaux ou les services psychiatriques).
Pour la FSP, il est essentiel :
a) qu’il y ait, pour les futurs psychothérapeutes, suffisamment de places de formation postgrade qui permettent d’acquérir des expériences pratiques (travail indépendant) ;
b) que les prestations fournies par les personnes en formation postgrade puissent être prises en charge par l’assurance de base.
Sur le fond, la FSP salue la proposition de l’OFSP. Après leurs études de psychologie, les personnes qui se forment à la psychothérapie suivent aujourd’hui, pour obtenir leur titre de spécialisation, une formation postgrade d’une durée de 4 à 6 ans. Un modèle semblable à celui des médecins assistants, qui bénéficient d’une formation postgrade de qualité comparable. La formation de psychothéra-peute comprend au moins 3 ans d’expérience clinique. Une partie de cette expérience est acquise dans des hôpitaux et des cliniques psychiatriques.
Jusqu’à présent, il était également possible d’acquérir une partie de l’expérience pratique en travail-lant en délégation auprès d’un psychiatre, et ainsi de se familiariser avec la pratique psychothérapeu-tique indépendante. Cette possibilité disparaît avec le changement de modèle, car le système de délégation se termine au 1er janvier 2023. Une partie de cette expérience clinique doit pouvoir dé-sormais s’acquérir dans un cabinet de psychologues-psychothérapeutes.
Une précision complémentaire de l’ordonnance est nécessaire
Créer suffisamment de places est une chose, mais le financement des prestations doit également être réglé, afin que les établissements de formation puissent former des psychologues-psychothérapeutes et les faire encadrer par des spécialistes. Les prestations fournies par les psycho-thérapeutes en formation doivent donc pouvoir continuer à être facturées. Dans le cadre des négo-ciations tarifaires, la FSP avait déjà constaté qu’il existait une lacune dans les ordonnances qu’il con-vient désormais de combler. C’est pourquoi la FSP demande au Conseil fédéral de préciser l’ordonnance dans ce sens : les prestations fournies par des personnes en formation, sous la surveil-lance de tiers qualifiés, doivent pouvoir être prises en charge par l’assurance de base.
« Les futurs psychothérapeutes doivent avoir suffisamment de possibilités d’acquérir une expé-rience pratique qui les prépare à une activité indépendante. Il est en outre essentiel que leurs pres-tations puissent être prises en charge par l’assurance de base », conclut Yvik Adler, coprésidente de la FSP.
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