Faire face à la pénurie

La plupart d’entre nous ne savent probablement pas ce que l’on ressent quand des biens vitaux viennent à véritablement manquer. La pandémie de coronavirus, puis la guerre en Ukraine, nous ont toutefois montré que la disponibilité permanente de produits essentiels (comme les médicaments) ou de ressources (comme l’énergie) ne va pas de soi. Selon l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays, la pénurie mondiale d’antibiotiques s’est notamment aggravée en raison des baisses de production dues aux confinements en Chine. Actuellement, la demande ne peut pas être entièrement satisfaite. Et, au chapitre de l’approvisionnement énergétique, la Confédération estime que l’hiver 2023 pourrait se révéler plus problématique que le précédent.  

Dans un monde où les ressources sont limitées et où la population ne cesse de croître, la ges-tion de la pénurie devient un processus d’apprentissage sociétal. Une époque comme celle que nous vivons aujourd’hui est une bonne occasion de chan-ger les mentalités. En temps de crise, les choses évoluent plus vite. D’après la recherche en psychologie, nous pouvons améliorer notre satisfaction dans la vie si nous optons consciemment et volontairement pour un style de vie plus simple et plus durable. Le psychologue allemand de l’environnement Marcel Hunecke décrit à ce sujet six ressources psychiques qui nous conduisent vers la durabilité : la pleine conscience, l’autoefficacité, la capacité à apprécier, la solidarité, l’acceptation de soi et la quête de sens. Si nous, en tant qu’êtres humains et en tant que société, favorisons le développement de ces ressources intérieures, nous verrons s’ouvrir à nous un chemin de vie durable capable – en plus – d’améliorer notre  satisfaction.