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Monitoring 2025 sur la psychothérapie: le modèle de la prescription porte ses fruits

20 août 2025
FSP
Communiqué de presse, Psychothérapie
20 août 2025
FSP
Communiqué de presse, Psychothérapie
Aurel Märki

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a publié aujourd'hui 19.08.2025 le deuxième "Rapport de suivi sur la nouvelle réglementation de la psychothérapie psychologique". Celui-ci montre que la nouvelle réglementation (dit modèle de la prescription), a, comme espéré, entraîné des améliorations dans le domaine de la santé mentale en Suisse. Les coûts sont moins élevés que prévu.

Le modèle de la prescription porte ses fruits. Une partie des  patient-e-s ne doivent plus payer de leur poche le traitement mais peuvent désormais être remboursés par l’assurance de base. Il s’agit là du principal objectif du modèle de la prescription – une étape importante vers une société où la psychothérapie n’est pas un luxe, mais accessible à tous.

Cela confirme la décision clairvoyante du Conseil fédéral et du Parlement d'intégrer la psychothérapie psychologique dans l'assurance de base et d'améliorer ainsi l'accès à la psychothérapie.

Coûts supplémentaires à l'assurance de base moins élevés que prévu

Les nouvelles conclusions sur l'évolution des coûts liée à l’introduction du modèle de la prescription montrent également que les coûts supplémentaires sont moins élevés que prévu initialement. Dans son communiqué de presse, l'OFSP précise notamment :

  • Les coûts supplémentaires sont nettement inférieurs à ceux estimés dans le premier rapport de suivi. Au lieu de 175 à 200 millions, ils s'élèvent en moyenne à 131 millions de francs.
  • Le rapport de suivi de l'année dernière a surestimé l'impact du nouveau tarif sur les coûts supplémentaires : ce n'est pas la moitié, mais seulement un tiers de l'augmentation des coûts qui est imputable à la différence entre le tarif de délégation et le tarif provisoire actuellement en vigueur dans le modèle de prescription. Selon le rapport, il est justifié que le nouveau tarif soit plus élevé, car il doit refléter la responsabilité accrue, les tâches administratives supplémentaires et les nouvelles obligations des psychologues psychothérapeutes telles que les cotisations AVS et les cotisations d'assurance.

Des chiffres et des faits fiables constituent une base importante pour identifier les potentiels d'amélioration et prendre des mesures ciblées, en particulier pour maîtriser les coûts dans le domaine de la santé.

La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) a déposé en mai 2025 la motion 25.3533, qui demande qu'une évaluation du cas, ou une garantie de prise en charge des coûts par les caisses-maladie, soit effectuée après 15 séances de thérapie au lieu de 30 comme c'était le cas jusqu'à présent.

La FSP appelle ici les parlementaires à tenir compte des conclusions du nouveau rapport de suivi lorsqu'ils se prononceront sur la motion et à la rejeter.

Selon les estimations, la proposition de la CSSS-N entraînerait environ trois fois plus d'évaluations de cas. Cela augmenterait considérablement la charge administrative déjà énorme de tous les acteurs concernés – psychothérapeutes, médecins généralistes, psychiatres et médecins-conseils des assurances – ainsi que les coûts associés.

Au lieu de reporter le processus de prolongation hyper-bureaucratique, la FSP estime qu'une simplification du processus offre un grand potentiel d'économies.

Investir dans la santé mentale est payant

Un meilleur accès à la psychothérapie constitue des investissements importants pour le traitement précoce des troubles psychiques. Chaque franc investi permet d'économiser environ quatre francs à long terme.

L'économie et la société en sont les principales bénéficiaires : le plus grand potentiel d'économies réside dans l'augmentation de la productivité et la diminution des absences pour cause de maladie (réduction des jours de maladie) et des charges sociales grâce à la réduction des rentes AI. Parallè-lement, les coûts directs de la santé diminuent, car un traitement précoce permet d'éviter les évolu-tions chroniques et les séjours coûteux à l'hôpital.

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