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Tariffa d'emergenza per i casi minori: Non mettete a rischio l'assistenza psichiatrica d'emergenza!

Lors de sa session des 10 et 11 avril, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) se penchera sur l’initiative parlementaire « Urgences hospitalières. Taxe pour les cas bénins ». La FSP prend clairement position en demandant que les urgences psychiatriques soient explicitement exclues de cette réglementation.
L’initiative a suscité de nombreux débats en amont. Pour les partisans de l’initiative, les consultations aux urgences hospitalières sont trop souvent le fait de cas bénins. Leur idée consiste à instaurer une taxe en vue de réduire le nombre de ces cas. Cela vaut pour tous les patients et toutes les patientes qui se rendent aux urgences, à l’exception des enfants et des jeunes de moins de 16 ans ainsi que des patient-e-s a adressé-e-s par un médecin ou devant être hospitalisé-e-s ensuite.
Les opposant-e-s estiment qu’une telle taxe ne ferait pas diminuer le nombre de visites aux urgences, puisque, de toute façon, les assuré-e-s doivent payer eux-mêmes les frais compte tenu des franchises et de la quote-part. La complexité de la procédure et sa lourdeur administrative font également l’objet de critiques.
La FSP reconnaît l’augmentation de la charge de travail dans les services d’urgences hospitalières et salue les mesures visant à soulager le personnel et à améliorer l’efficacité des soins.
Dans son avis exprimé lors du processus consultatif, la FSP souligne que les urgences hospitalières psychiatriques ne sont pas touchées de la même manière par ce problème. Les professionnel-le-s des grands services psychiatriques s’accordent à dire que l’aide psychothérapeutique est généralement sollicitée trop tard, une fois que les symptômes de la maladie mentale sont déjà bien avancés.
Or, l’instauration d’une taxe aux urgences constitue un obstacle financier qui pourrait dissuader encore plus les personnes en détresse de solliciter une aide psychothérapeutique d’urgence. En cas de tendances suicidaires, le risque de décès est réel. D’autre part, les personnes à faibles revenus sont particulièrement pénalisées, alors même qu’elles présentent un risque plus élevé d’être touchées par des troubles psychiques, selon les recherches. En conséquence, la FSP recommande instamment de ne pas instaurer de taxe aux urgences psychiatriques.